Spectacle vivant, un désastre annoncé
Malgré les efforts de notre ministre, le spectacle vivant est à nouveau stoppé. Si les ensembles permanents, adossés à de grandes structures publiques, ont la possibilité de continuer à répéter, d'enregistrer, voire de proposer des concerts, des ballets ou des pièces de théâtre sans public et diffusés en direct sur les réseaux sociaux ou sur des chaînes dédiées, cela ne concerne que peu d'artistes. Dans le privé, le chômage partiel est à nouveau utilisé. Mais, qu'en est-il de tous nos intermittents qui ont l'assurance de bénéficier du régime d'assurance chômage jusqu'au 31 août 2021 mais qui espéraient repartir dans leurs divers projets, pensant "recharger" leurs droits? Personne ne sait!
Tout le système est ainsi fragilisé et ce qui a fait notre exception culturelle est en train de disparaître en même temps que des artistes et des techniciens. Nous devons, quoiqu'il en coûte, préserver au maximum nos possibilités de création et de diffusion. Au moment où les Organismes de gestion collective des droits voient ces derniers privés de plus de 30% des droits (les "irrépartissables"), utilisés jusqu'à présent en faveur des aides au spectacle vivant, suite à la décision de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE), il est temps d'obtenir dans ce cadre particulier, des droits sur l'ensemble des diffusions Internet, notamment le streaming. A ce stade, les taxes sur la Copie privée diminuent au même rythme que la vente de supports physiques (disques durs) et les Web radios remplacent peu à peu les radios traditionnelles. Pour toutes ces raisons, la Spedidam et l'Adami demandent à l'Etat français et à l'Union européenne l'obtention de ces droits sur Internet.
Le SNEA-UNSA soutient ces combats.